Après plusieurs semaines passées à gérer les blessures, je suis finalement au départ de Marle-Liesse.
Je n'ai pu commencer les séances de kiné que les jours précédents la course et j'espère que tout se passera bien car j'ai sous-estimé l'importance de ces blessures (comme en attestent les jours qui ont suivi).
Le chrono n'est pas l'ordre du jour (bien malgré moi). Je positive en me disant qu'étant donné le vent très violent, c'était peine perdue.
13h30 : le départ est donné.
J'appréhende les premières foulées. A vrai, j'ai peur de boiter comme mercredi lors du footing...
Le profil du 1er km aidant (en côte, donc peu d'amplitude dans la foulée), ça se passe pas trop mal.
Au 1er virage à droite, la bataille contre le vent commence. Etre dans un groupe aurait été un plus indéniable mais je suis seul. Je gère comme je peux en me donnant des points « étapes ».
Le passage le plus dur est le plateau des éoliennes à la sortie d'Autremencourt. J'y laisse beaucoup d'énergie.
L'aller vers Cuirieux me permet de récupérer un peu mais au retour c'est à nouveau la tempête.
Je décide alors d'attendre la 2ème féminine avec son accompagnateur.
Le fait de pouvoir s'abrîter rend la course moins difficile.
Nous nous relayons jusqu'à Vesles où, dans le marais le vent est plus favorable.
Coralie allonge la foulée et je m'aperçois que ce n'est pas possible pour moi, pas forcément par fatigue mais plus par la foulée qui ne peut pas se dérouler correctement.
Je reste donc au rythme qui me permet de ne pas trop souffrir musculairement et après Pierrepont, où ça souffle à nouveau défavorablement, je reviens dans sa foulée.
Ca tiendra jusqu'au 17ème, aux environs de Missy-les-Pierrepont, où je suis à nouveau obligé
de raccourcir ma foulée, les douleurs descendant sur les ischios...
Je termine la course en 1h28', pas si mal compte tenu de mon état mais je sais aussi que je suis bien touché physiquement, que le « Paris » est une nouvelle fois perdu cette année.